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De l'oeuvre ou du document, quel est le plus important ?


Dans le cas de la Sainte-Chapelle, dont les vitraux sont tous complets, il existe en plus de très beaux relevés conservés à la médiathèque du patrimoine et datant de la dernière restauration des années 1840, jusqu’en 1855. Un contexte idéal  pour ce chantier que Karine Boulanger qualifie de "modèle" :






Pourtant, dans la plupart des cas, les historiens disposent de très peu d'archives... lorsqu'ils en disposent. "Mais on arrive toujours à trouver quelque chose", explique Karine Boulanger. "On ne pourra pas toujours revenir à l’aspect originel du vitrail, mais il y a suffisamment d’indices, de manipulations, redécoupages, remaniements, pour arriver à une idée assez proche de ce qui s’est fait et de ce à quoi a pu ressembler une œuvre."


Et c'est vrai, souvent, le vitrail parle. On y trouve parfois des graffitis des restaurateurs des XVIIIè, XIXè, XXè siècles. "Certains ouvriers ont besoin de dater des pièces qu’ils ont refaites, ou d’apposer leur signature."


A l’inverse, et même si le cas est rare, dans d’autres édifices où les vitraux sont incomplets, les documents peuvent être d’un grand secours :